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Pas faite pour - Véronique Adam

Pas faite pour - Véronique Adam

18,00 €Prix
Roman, 2020
Parution le 1er septembre

220 pages
ISBN : 978-2-8070-0248-7 (livre) –  978-2-8070-0249-4 (PDF) –  978-2-8070-0250-0 (ePub)
18,00 EUR (imprimé) — 11,99 EUR (e-book)
 

Cécile, obscure professeur de violon, plaquée par un compagnon qui réussit mieux qu’elle dans la musique, est une jeune femme frustrée, aigrie, manquant de confiance en elle. Ses amies lui offrent pour son trente-cinquième anniversaire un abonnement à une salle de sport qui va donner à sa vie un tour inattendu.
L’amitié d’une monitrice va l’amener à mettre ses préjugés de côté et lui faire découvrir un univers pour lequel elle ne s’imaginait pas faite.
La rencontre d’un abonné de la salle va bousculer son image d’elle-même et la déposer – peut-être – à l’aube d’une autre existence..
Un premier roman qui, outre un éclairage sur les domaines de la musique et du firness, témoigne, non sans humour et autodérision, des contradictions d'une jeune femme dans la société contemporaine.

 

Lien de l'ebook

Elle se gare à l’arrache sur le parking blindé du club de fitness au nom des plus original : « Le Club ». On dirait le nom d’un club échangiste, ce qui ne serait pas plus mal. Laurence m’oblige à la suivre au pas de course. À croire qu’elle va rater le train de sa vie. Et nous y voilà, exactement comme je l’avais imaginé ! À la réception une magnifique Barbie. Je ne savais pas qu’on en faisait grandeur nature. Je me demande à combien ils les vendent. Elle affiche un sourire de pub pour dentifrice spécial blancheur. Laurence lui fait la bise.
– Salut, Patricia, c’est la copine dont je t’ai parlé, on fonce au TAF de Manu, tu lui ouvres ?
Ni une ni deux, la barrière pivote et je continue ma course après Laurence, en route pour les vestiaires. Elle tire de son sac une tenue « qui m’ira très bien ». Hein ? Je ne vais tout de même pas porter ça ? Un legging rose flash qui ne se contente pas de laisser deviner la silhouette, et un top noir au logo fluo Nike, assorti à des baskets de la même marque. Il ne manque que le string par-dessus et on se fait le remake de « Véronique et Davina ».
– Grouiiiiiiiiiiiiiiilleuuuuuuuuuuu, le cours commence dans trente secondes.
Je suis, totalement résignée. Entrée fracassante dans la salle de cours, où Manu-le-beau-gosse nous fait un sourire qui vaut bien celui de Barbie. Décidément, ils doivent avoir des actions chez Colgate, ici !
– Salut, les filles, juste à temps, on va démarrer ! C’est la première fois que tu viens ?
La honte ! Tous se retournent et dévisagent « la nouvelle ». Je risque un coup d’œil derrière moi… Personne, c’est bien à moi qu’il s’adresse. « Heu, oui. »
[…] J’ai envie de m’enfuir, mais mes jambes ne me portent plus. Je suis figée sur place. Et là, musique à fond, les « autres » m’ont oubliée. Manu se trémousse sur son podium, « Allez les filles, on va se sculpter un corps de rêve pour l’été sur la plage ». Et c’est parti… à droite… à gauche… ah non, l’autre gauche… aïe… pardon. Un éléphant dans un magasin de porcelaine, l’expression prend en un instant tout son sens. Quinze minutes de « droite, gauche, devant, derrière, put your hands up in the air »… Enfin, ça se calme, je suis déjà au bout de ma vie. Encore quarante-cinq minutes, je veux mourir maintenant, trente-cinq ans, c’est un bel âge, non ?

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