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La maison des horloges - Claire-Anne Magnès

La maison des horloges - Claire-Anne Magnès

13,00 €Prix

Poésie, 2014
88 pages
ISBN 978-2-930702-91-9
13 EUR
 

La maison des horloges groupe cinq suites de poèmes en vers ou en prose qui s’échelonnent sur une trentaine d’années.
La substance de ces pages ? Des lieux qui ont marqué l’auteure par leurs couleurs, leurs lignes, leur histoire. Le souvenir – la présence – d’êtres proches et aimés. Un regard sur soi. La vie intérieure. L’amour partagé.

 

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la maison des horloges

« Aimée, dit-il, me crois-tu ? jamais je n’ai été aussi heureux. »

Alors, affirme la chronique, la nuit devint marée dévorante, océan où s’engloutir. Les murailles s’effondrèrent à l’instant du triomphe des cuivres. Des vols d’oiseaux fracassèrent les pierres : la comète traversait l’espace.

Rien de cela ne fut.

Les cœurs battaient. Je–rythme–ton–silence–Tu–mesures–mon–souffle.
Dans la maison luisaient les lampes.

 
de grands feux brûlaient entre les pages
la petite femme de papier collectait de la cendre blanche
pour ses moissons à venir

Reflets–velours. Lumière d’acajou. Tu poses le pied sur des fleurs de laine.

Les cœurs luisaient. (Je brille de l’éclat de tes yeux.)
Le temps battait dans la maison.

 
le petit homme des horloges
vérifiait les cadrans
sans cesser de parler

Belle belle nuit tendre. Parchemin papyrus de tes mots. Des voyages. Et le vase flammé que j’enserre en mes paumes.

Maison des lampes adoucies. Sur bois poli, les mains se posent.
Pause. J’attends.
Je n’attends plus. La barque des amants fait route vers Cythère, vogue entre berges de livres.

« Jamais un tel bonheur... »
Balancier de laiton pour scander tes paroles.

Reflets-miroirs. La clarté les anime. La caresse et son double.

Dans la maison frémissaient les pendules. La nuit tintait à chaque demi-heure.
Des corolles de papier blanc s’ouvraient sans bruit.
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